Les carillonneurs

 

 

 

A Villefranche, les sonneries étaient assurées, à l’origine, par le sacristain aidé de laïcs lorsque le nombre de cloches était trop important. Elles sont devenues progressivement l’affaire de musiciens professionnels très souvent des laïcs :

 

  • le règlement de 1332 mentionne que le sacristain sonnerait ou ferait sonner les cloches de l’église paroissiale.
  • le 8 septembre 1608 : la foudre entra dans le clocher dans l’endroit où sont les cloches où elle trouva quatre personnes accoutumées de sonner les cloches ; elle en tua deux et blessa les deux autres : l’on tient qu’ils jouaient aux cartes et disaient plusieurs blasphèmes. La foudre punit quatre sonneurs qui sont des laïcs !

 

Il est difficile de connaître les noms des sonneurs sous l’Ancien Régime. Il faut que se produise un accident pour qu’un nom soit mentionné dans les Annales :

 

  • en 1500 tomba du clocher la grand campane et tua Jean Besso, sonneur de cloche ;
  • puis en 1587, il y eut un autre Bessou tué en sonnant les cloches.

 

En revanche nous les connaissons tous à partir de 1819 ainsi que leurs manières de sonner qui révèlent l’évolution de cette activité, car se mêle de plus en plus sonneries et airs de carillon. Parmi les plus célèbres on peut citer :

 

  • Coustillières qui inaugura le carillon de 1818 ;
  • Boudou fils, dit Compono, qui succéda à son père à sa mort en 1865. Il joua pendant 40 ans. Il remonta une dernière fois pour sonner la grande volée le 11 novembre 1918, jour de l’armistice de la première guerre mondiale. Celui-ci avait l’habitude de jouer l’air profane « éveillez-vous belle endormie », le matin, après l’angélus et les airs religieux qui l’accompagnaient. Lors du silence des cloches qui précède Pâques, il jouait du tambour en faisant le tour du balcon situé au niveau de la salle des cloches pour remplacer les cloches muettes ; il jouait alors des marches militaires.
  • Gaffier, successeur immédiat de Compono, avait, rapporte-t-on, une prédilection marquée pour les airs profanes, la bonne chère et les bons vins ;
  • Baconnet qui lui succéda avait l’habitude, au moment des élections, d’informer les villefranchois de leurs résultats : s’ils étaient conforme à ses désirs, il jouait après l’Angélus du matin un cantique d’actions de grâce « bénissons à jamais le Seigneur » sinon il jouait un cantique du Vendredi Saint « au sang qu’un Dieu va répandre » ;
  • Frespech qui les jours de pluie après l’angélus du matin jouait, rapporte-t-on, « il pleut il pleut bergère » ;
  • Anglade, organiste et carillonneur, qui malgré sa cécité succéda à Frespech. Il mourut en 1961. Raymond Soulié qui lui succéda n’avait plus à monter au clocher, le carillon ayant été électrifié en 1961.

 

 

Le 9 janvier 1937, Maurice Lenfant, carillonneur de la cathédrale de Rouen, inaugura le nouveau carillon de 1936.

Et le 11 juillet 2015, c’est une femme, maître carillonneur de la cathédrale de Pamiers, Christine Laugié, qui inaugura le carillon rénové, entrainant à sa suite les carillonneurs de l’association « Carillons en Pays d’Oc ». Pour la première fois le carillonneur n’était plus un homme !

 

 

Aujourd’hui les carillonneurs sont soit villefranchois, soit invités par l’association. Outre les carillonneurs de l’association « Carillons en pays d’Oc », que nous avons le plaisir de recevoir régulièrement, des carillonneurs français, membres de la Guilde des Carillonneurs, et étrangers nous ont fait l’honneur d’accepter nos invitations.

 

! Le lecteur trouvera plus d’explications et les références des textes cités dans le document proposé par l’association : « histoire des cloches de la collégiale Notre-Dame de Villefranche de Rouergue et de leurs usages religieux et civils ».

 

 

 

 

 

Association Les Amis du Carillon

Maison des Sociétés

Place Bernard Lhez

12200 Villefranche de Rouergue

 

Téléphone : 06 17 04 20 76

 

Nous contacter par mail...

Les carillonneurs

 

 

 

A Villefranche, les sonneries étaient assurées, à l’origine, par le sacristain aidé de laïcs lorsque le nombre de cloches était trop important. Elles sont devenues progressivement l’affaire de musiciens professionnels très souvent des laïcs :

 

  • le règlement de 1332 mentionne que le sacristain sonnerait ou ferait sonner les cloches de l’église paroissiale.
  • le 8 septembre 1608 : la foudre entra dans le clocher dans l’endroit où sont les cloches où elle trouva quatre personnes accoutumées de sonner les cloches ; elle en tua deux et blessa les deux autres : l’on tient qu’ils jouaient aux cartes et disaient plusieurs blasphèmes. La foudre punit quatre sonneurs qui sont des laïcs !

 

Il est difficile de connaître les noms des sonneurs sous l’Ancien Régime. Il faut que se produise un accident pour qu’un nom soit mentionné dans les Annales :

 

  • en 1500 tomba du clocher la grand campane et tua Jean Besso, sonneur de cloche ;
  • puis en 1587, il y eut un autre Bessou tué en sonnant les cloches.

 

En revanche nous les connaissons tous à partir de 1819 ainsi que leurs manières de sonner qui révèlent l’évolution de cette activité, car se mêle de plus en plus sonneries et airs de carillon. Parmi les plus célèbres on peut citer :

 

  • Coustillières qui inaugura le carillon de 1818 ;
  • Boudou fils, dit Compono, qui succéda à son père à sa mort en 1865. Il joua pendant 40 ans. Il remonta une dernière fois pour sonner la grande volée le 11 novembre 1918, jour de l’armistice de la première guerre mondiale. Celui-ci avait l’habitude de jouer l’air profane « éveillez-vous belle endormie », le matin, après l’angélus et les airs religieux qui l’accompagnaient. Lors du silence des cloches qui précède Pâques, il jouait du tambour en faisant le tour du balcon situé au niveau de la salle des cloches pour remplacer les cloches muettes ; il jouait alors des marches militaires.
  • Gaffier, successeur immédiat de Compono, avait, rapporte-t-on, une prédilection marquée pour les airs profanes, la bonne chère et les bons vins ;
  • Baconnet qui lui succéda avait l’habitude, au moment des élections, d’informer les villefranchois de leurs résultats : s’ils étaient conforme à ses désirs, il jouait après l’Angélus du matin un cantique d’actions de grâce « bénissons à jamais le Seigneur » sinon il jouait un cantique du Vendredi Saint « au sang qu’un Dieu va répandre » ;
  • Frespech qui les jours de pluie après l’angélus du matin jouait, rapporte-t-on, « il pleut il pleut bergère » ;
  • Anglade, organiste et carillonneur, qui malgré sa cécité succéda à Frespech. Il mourut en 1961. Raymond Soulié qui lui succéda n’avait plus à monter au clocher, le carillon ayant été électrifié en 1961.

 

 

Le 9 janvier 1937, Maurice Lenfant, carillonneur de la cathédrale de Rouen, inaugura le nouveau carillon de 1936.

Et le 11 juillet 2015, c’est une femme, maître carillonneur de la cathédrale de Pamiers, Christine Laugié, qui inaugura le carillon rénové, entrainant à sa suite les carillonneurs de l’association « Carillons en Pays d’Oc ». Pour la première fois le carillonneur n’était plus un homme !

 

 

Aujourd’hui les carillonneurs sont soit villefranchois, soit invités par l’association. Outre les carillonneurs de l’association « Carillons en pays d’Oc », que nous avons le plaisir de recevoir régulièrement, des carillonneurs français, membres de la Guilde des Carillonneurs, et étrangers nous ont fait l’honneur d’accepter nos invitations.

 

! Le lecteur trouvera plus d’explications et les références des textes cités dans le document proposé par l’association : « histoire des cloches de la collégiale Notre-Dame de Villefranche de Rouergue et de leurs usages religieux et civils ».